mardi 21 septembre 2010

Général

Louis-Toussaint-Simon DOUTRELAINE

Grades

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- 1er octobre 1841 – sous-lieutenant

- 1er octobre 1843 – lieutenant en 2ème

- 17 février 1845 – lieutenant en 1er

- 11 février 1846 – lieutenant

- 30 décembre 1846 – capitaine de 2ème classe

- 10 janvier 1853 – capitaine de 1ère classe

- 22 mars 1856 – chef de bataillon

- 4 mai 1859 – lieutenant-colonel

- 13 août 1863 – colonel

- 1er mars 1867 – général de brigade

- 26 décembre 1872 – général de division

Campagnes

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- Rome : du 13 juin au 5 août 1849

- Paris : 1851

- Italie : du 13 mai 1859 au 18 juin 1860

- Mexique : du 23 mai 1863 au 14 mars 1867

- Contre l'Allemagne : du 19 juillet au 1er septembre 1870

- Prisonnier de guerre : du 2 septembre 1870 à 1871

Citations

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Cité à l'Ordre Général du corps expéditionnaire du Mexique en date du 10 février 1865, à la suite de la prise de la ville d'Oajaca.

Décorations

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- 27 juillet 1849 – Chevalier de la Légion d'Honneur

- 13 août 1859 – Officier de la Légion d'Honneur

- 13 mars 1869 – Commandeur de la Légion d'Honneur

- 12 juillet 1880 – Grand Officier de la Légion d'Honneur

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- 8 aout 1854 – Chevalier de 2ème classe de l'Ordre de Pie 9

- 30 septembre 1856 – Ordre du Medjidieh de 4ème classe

- 21 décembre 1858 – Commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire

- 16 janvier 1860 – Officier de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare

- 23 septembre 1862 – Commandeur de l'Ordre de Dannebrog du Danemark 1ère classe

- a reçu la médaille d'Italie et la médaille du Mexique

S’il est vrai que la place de Landrecies a toujours été considérée comme étant une pépinière d’officiers, Elle qui a vu naître ces brillants capitaines qui ont jalonné l’histoire de la France victorieuse – Dupleix, gouverneur de nos places des Indes – Clarke, maréchal de France, ministre de l’Empire – illustres personnages qu’il n’est plus nécessaire de présenter et dont les carrières militaires ou politiques nous ont été contées dans les livres d’histoire de notre jeunesse. Il est aussi vrai que d’autres grands soldats n’ont pas bénéficié de la part de gloire posthume qui aurait pourtant dû leur revenir ; il faut dire que la France avait rompu avec sa gloire passée et qu’il fallait oublier nos défaites et tourner les tristes pages de notre livre d’histoire :

- Le général Lebrun bien sûr !… qui aura rempli dans le plus grand secret les missions diplomatiques de la plus haute importance, officier proche de l’Empereur Napoléon III, héros de la bataille de Bazeilles, qui aura su résister deux jours à un ennemi double en nombre et supérieurement armé quantitativement et qualitativement.

- Le général Doutrelaine, polytechnicien, école du génie de Metz, cet homme que tous s’accordaient à signaler comme un des officiers les plus instruits de son époque, un militaire aussi, qui s’illustra par son courage et sa clairvoyance au Siège de Rome en 1849, lors de la campagne d’Italie en 1859, de la Campagne du Mexique de 1863 à 1867, et en 1870 malgré la défaite conduite par l’incapacité de l’Empereur.

Il était également écrivain de talent, rédigeant pour celui qui devint son ami, le maréchal Vaillant – orateur hors pair, qui faisait vibrer les cœurs à Avallon lors de l’inauguration de la statue en l’honneur du maréchal Vauban – observateur et diplomate en mission au Danemark – ou encore comme plénipotentiaire lors des préliminaires de paix de Bruxelles et de Frankfort.

Et enfin le rôle de premier ordre qu’il devait jouer dans la commission scientifique du Mexique en tant que Président de la Comisión literaria, científica y artística de Mexico ; son travail acharné, son zèle et l’imminence des services rendus devaient être salués lors de son retour à Paris par une assemblée de scientifiques et de ministres l’accueillant debout sous un tonnerre d’applaudissements.

Le général Doutrelaine va terminer sa brillante carrière en obtenant le commandement du 5ème corps d’armée à Orléans, puis succédant au général Serré de Rivières, il présidera le comité des fortifications, haute assemblée qui prépare la nouvelle défense d’une France amputée d’une partie de son territoire, et la revanche de la Nation blessée. C’est dans cette importante position que la mort le frappera prématurément dans sa 61ème année le 1er mai 1881 et privera la France d’un homme qui aurait encore pu lui rendre d’imminents services.